SERRES DE MORÉ : ENCORE UNE HISTOIRE D'OSEILLE
- La Nouvelle Morcenx
- 29 mai
- 4 min de lecture

Au terme de 5 délibérations étalées sur un an et demi, et au vu de l’historique des délibérations qui est joint, LNM ne peut que déplorer l’amateurisme qui a présidé à la conduite de ce dossier, tant sur le fond que sur la forme.
En effet, outre le fait que les conventions avec le Département ont dû être refaites 3 fois et les demandes de financements et de subventions 2 fois, on apprend concernant le régime juridique de ces « serres de Moré » ou « jardins de Moré » que ce n’est plus une régie municipale qui va les gérer, mais que d’un côté il y aura un dispositif ETAL 40 piloté par le Département sur 3 hectares, et de l’autre ce sera « des espaces tests maraîchers » dont on ne sait à qui la gestion financière sera confiée : la mairie ou les deux maraîchers ?
De plus, il est indiqué que l’appel d’offres lié aux candidatures des deux maraîchers à recruter sera lancé fin mai par le Département, mais qu’il manque toujours sur le site un module servant de base de vie et des branchements à effectuer.
Pour finir, le maire lors Conseil municipal du 22 mai 2025 précise que « le maraîchage est en difficulté actuellement puisque les aides de l’Etat en matière agricole liées au Bio ont été réduites à la portion congrue ». Serait-ce à dire que les subventions demandées ne seront pas là ?
D’une histoire simple tout cela est devenu bien compliqué, voire hasardeux compte tenu du devenir de l’agriculture dans les Landes, et du faible nombre de maraichers réellement en activité.
A l’origine, le projet avait été présenté de la sorte : « les fruits et légumes seront destinés à alimenter principalement le restaurant scolaire situé à côté ». Cette déclaration laissait à penser que la majorité de la production devait servir à confectionner le repas bio des enfants. Or en juin 2024 le terme « principalement » est remplacé dans les discours officiels en conseil municipal par « en partie »… Visiblement l’ambition des élus s’est émoussée aussi vite que le projet lui-même… Par ailleurs, la mairie imagine « mettre à disposition, à coûts très réduits, des fruits et légumes de proximité » à « l’épicerie sociale ». Le débouché commercial « très réduit » pour nos futurs maraîchers est donc assuré par la collectivité ! Au dernier conseil municipal la première adjointe parle désormais de « jardins de Moré »… Ce projet qui devait être un coup de pouce à l’installation de jeunes agriculteurs ressemble plutôt à un kolkhoze, cherche encore sa viabilité économique tout comme son titre officiel.
Reste à espérer que cette initiative locale permettra de supprimer l’enveloppe de 23.000 € attribuée par marché public au lot « Fruits et légumes bio » actuellement dévolu à Biocoop dont le siège social est en Bretagne.
Dans tous les cas, c’est au mois de mai que se font les plantations. Or, pour l’instant force est de constater que rien n’est planté. Mais cela n’a l’air d’émouvoir personne dans ce Conseil municipal où faire et défaire paraît être tout à fait normal !
HISTORIQUE DES REBONDISSEMENTS
1/ Délibération N°2024.09 - Point 7 - Conseil municipal du 25 janvier 2024.
Demande de financements pour la création d’une régie maraichère pour accueillir 2 maraichers sur 3 hectares (1,5 hectare chacun) pour 3 années. Coût : 118.600 € dont 88.600 € de subventions.
2/ Délibération 2024.28 - Point 13 - Conseil municipal du 14 mars 2024
Demande de financements pour la création d’une régie maraichère - Abroge et remplace la Délibération 2024.09 (Point 7 - CM du 25 janvier 2024)
Dossier adossé au Dispositif ETAL 40 du département pour création d’une régie maraichère Bio pour alimenter le restaurant scolaire.
Demande à la DDTM40 de distraction du régime forestier de la parcelle à défricher + demande de défrichement + coût compensateur évalué à 30.000 €.
Base subventionnante : 58.115,35 € HT plus montant total de l’opération : 60.803,35 HT = nouveau coût total 118.918,70 € HT
3/ Délibération N°2024.50 - Point 9 - Conseil municipal du 24 mai 2024.
Adoption de la convention sur les espaces tels maraîchers avec le département. Dispositif départemental ETAL 40 sur 3 hectares ; il ne s’agit plus d’une régie municipale.
Coût : 296.000 € pour le département, et 60.000 € pour la commune (sans les subventions).
4/ Délibération 2025.21 - Point 12 - Conseil municipal du 25 février 2025.
Demande de financements pour la création de deux espaces tests maraîchers - Abroge et remplace la délibération 2024.28 (Point 13 du CM du 14 mars 2024)
Projet ETAL 40 - 2 maraîchers avec 1 hectare 5 chacun pour 3 ans
« L’estimation des coûts est de 72.698, 96 HT qui comprend la main d’oeuvre des travaux en régie pour 2.688 € mais qui n’est pas éligible aux subventions ».
Nouvelle base subventionnable : 70.010,98 €.
Ouverture prévue des espaces tests le 1er septembre 2025.
5/ Délibération 2025. ? - Point 12 - Conseil municipal du 22 mai 2025.
Adoption de la convention de partenariat pour l’accueil d’entrepreneurs à l’essai et d’un avenant à la convention de mise à disposition foncière des espaces tests maraîchers.
La convention avec le Département ne convient pas, il faut la scinder en 2 (Cf. Délib 2025.21)
1/ Convention de mise à disposition foncière entre le Département et la Mairie pour 3 hectares avec 2 maraichers avec 1,5 hectare chacun. Dispositif ETAL 40.
2/ Convention de partenariat pour deux maraîchers à l’essai - Convention tripartite : Département/Mairie/Maraîchers.
Le maire met à disposition le terrain et le Département finance l’acquisition de matériel qui est mutualisé avec d’autres ETAL 40 (Magescq, Mimizan).




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