PAS DE RESTAURATION A NOËL AU LAC D'ARJUZANX ALORS QUE...
- La Nouvelle Morcenx
- 4 janv.
- 3 min de lecture

Il est bien téméraire le touriste qui parcourt le lac d’Arjuzanx pendant les vacances de Noël en quête d’un restaurant ouvert… Depuis cinq ans on savait que le Bistrot Bleu, restaurant historique d’Arjuzanx, était fermé en cette période de l’année pour une ou deux semaines. C’est l’absence d’une offre de restauration pendant les vacances scolaires qui a en partie justifié par les élus l’investissement stratosphérique d’1,6 million d’euros d’argent public dans un restaurant mis en gérance avec des obligations précises concernant les amplitudes d’ouverture.
Voici comment le Maire présentait son projet aux médias : « Cette demeure landaise typique… doit devenir un établissement ouvert sept jours sur sept ».
Voici ce que l’on peut lire dans le cahier des charges de l’appel à candidature d’un exploitant du nouvel établissement : « Le service de restauration comprend notamment la confection et le service de petit-déjeuner, brunch, repas du midi et du soir et petite restauration à toute heure pour une consommation sur place ou à emporter ».
Voici ce que l’on peut lire dans le dossier de candidature retenu par la collectivité : « Toute l’année, le Catachot sera ouvert du mardi au dimanche midi de 7h à 23h30 ».
Résultat ?
Le Catachot n’a jamais servi aucun petit déjeuner puisqu’il n’ouvre que pour le service du midi. Par ailleurs, les dirigeants ont décidé de fermer trois semaines à Noël.
Voici ce que l’on peut lire sur la page Facebook de l’établissement : « Le Catachot sera fermé du 23 décembre 2024 au 15 janvier 2025, pour permettre à notre équipe de profiter de vacances bien méritées ».
Comble du ridicule, nos élus parlent de développer l’attractivité touristique du site et acceptent que le restaurant soit fermé pendant les vacances de Noël, haute saison pour la présence des grues cendrées.
Pour finir, l’avis d’attribution de concession N°24-27439 publié au BOAMP précisait en section 5 pour le lot 1 que le restaurant Catachot avait parmi ses obligations :
« La valorisation et la vente de produits locaux au sein de la maison Catachot, afin de mettre en valeur les savoir-faire locaux ;
la mise en place d’animations culturelles concourant, tout au long de l’année, à la fréquentation touristique de la propriété Catachot ;
La promotion des activités concédées par tout moyen ».
Force est de constater que rien de tout cela n’existe ! Or, si ces trois obligations contractuelles s’étaient avérées irréalisables, inutiles ou inopérantes au moment de la passation du marché, alors d’autres opérateurs auraient pu candidater en lieu et place de l’attributaire actuel.
Maintenant la collectivité se trouve donc face à un cocontractant qui manque jusqu’à ses obligations de base en terme de restauration, alors même que le monopole lui a été donné clef en mains.
En d’autres termes, démonstration est faite que les raisons officielles données par la collectivité pour justifier ce lourd projet d’investissement de 1,6 millions d’euros payé avec vos impôts tombent à l’eau, puisque l’exploitant n’apporte aucun service supplémentaire contrairement à ce qui était annoncé. Pire, l’inexécution de la presque quasi-totalité des clauses de ce marché public pose question.
Cette situation ne semble pas interroger les élus alors qu’il y a manifestement entorse au contrat passé avec la collectivité.
Y-a-t-il un lien avec la cinquantaine de repas offerts à la veille des vacances par le gérant à quelques Morcenais sélectionnés par les élus du CIAS ?




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