N°5 : PROMENADE DANS LE TEMPS - DU MIOCENE A AUJOURD'HUI EN PASSANT PAR LA CENTRALE

Ceux qui veulent faire une petite sortie familiale dominicale peuvent se rendre sur le parking des gîtes de Menjuc (Lac d’Arjuzanx) pour découvrir à pieds la sculpture magistrale en fer forgé qui s’inscrit dans le paysage, érigée en hommage aux agents EDF de la mine et de la centrale. Nous devons cette oeuvre au sculpteur Jean-Pierre Latappy, bien connu des Landais. Né à Mont-de-Marsan en 1935 et décédé en 2015, l’artiste a fait les Beaux-arts à Bordeaux (1954) avant de rejoindre la capitale dans les années 60. Il a participé à une vingtaine d’expositions collective, a réalisé 6 expositions personnelles et de nombreuses commandes publiques dont cette oeuvre commémorative d’une époque industrielle florissante. Peintre, sculpteur, plasticien, il a produit pendant cinquante ans une oeuvre abondante utilisant le fer, l’acier et le ciment pour construire des formes figuratives, abstraites et épurées qui s’inscrivent dans un espace naturel. Fortement attaché à la liberté d’expression et d’interprétation, l’artiste laisse aux « regardeurs » de ses oeuvres la possibilité d’imaginer d’autres cheminements. Ecoutons-le : « les sculptures sortent de terre comme des éléments en fusion, se figent et sont là en attente d’une nouvelle poussée. Trouver une autre signification, labyrinthe, brouillage de pistes, émergence d’un nouveau cheminement. Je travaille par instinct…le temps de prendre une barre de métal, de la tenir, la souder… Le but est la prise de position d’un territoire, y inscrire sa trace… ». Sa sculpture ne laisse pas indifférent et le message qu’elle véhicule non plus.

A quelques mètres, vous pouvons également découvrir « le peuple des grues », statuts figées dans des positions de la vie de tous les jours. A défaut de les admirer en vrai et de pouvoir les approcher aussi facilement, ces quelques évocations sont particulièrement réussies et permettent de finir le cheminement vers le jardin du Miocène (1,4ha) … un espace pédagogique (évocation des espèces végétales d’il y a 11 millions d’années) mais laissé à l’état sauvage comme l’œuvre de Jean-Pierre Latappy que les broussailles commencent à dompter avec succès devant le peu d’entretien par les hommes.