N°18 : LE CHATEAU D'EAU - UNE RÉSERVE À 35 MÈTRES DE HAUT
- La Nouvelle Morcenx
- 11 août 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 sept. 2024

Par ses 35 mètres de hauteur, il est un élément visuel incontournable du centre de Morcenx. Le château d’eau, que l’on nomme plus couramment « tour » d’eau dans tous les autres pays, a été imaginé en 1938 au cours d’une réunion extraordinaire du Conseil municipal décidant de céder une partie du jardin du presbytère pour « faire un essai de sondage afin que si les résultats du sondage sont satisfaisants à en utiliser l’eau pour l’alimentation de la commune de Morcenx en eau potable ».
Ce réservoir monumental se compose d’une cuve soutenue par un fut. Par l’intermédiaire d’une pompe, l’eau captée par un forage est envoyée dans la conduite d’amenée. La pompe est tout d’abord actionnée par une éolienne avant d’être remplacée par un moteur à vapeur puis un moteur électrique. La conduite de distribution prend l’eau dans le bas de la cuve qui descend par gravitation naturelle. L’origine historique de ces constructions est intéressante : les castellum divisorium, recueillaient l’eau captée à une source, puis véhiculée par l’aqueduc pour la diriger ensuite dans différentes directions. L’organisation romaine et ses infrastructures dépérissent en même temps que l’Empire s’effondre et le château d’eau disparaît pour ne renaître vraiment qu’au XIXe siècle. Le château d’eau va au XIXe siècle accompagner tous les progrès, toutes les mutations sociétales. L’exode rural qui amène de nombreuses personnes dans les villes ainsi qu’un essor démographique créent des besoins et parmi ceux-ci, une nécessité croissante en eau pour la vie quotidienne. Car ce siècle voit en parallèle se développer un nouveau courant de pensée, l’hygiénisme, grâce à la Société royale de médecine. La salubrité, préconisée par des esprits éclairés, implique une hygiène publique que l’on rend accessible à chacun grâce à la création des bains publics alors que les salles de bain se multiplient chez les particuliers aisés. Les fontaines alimentées par des sources plus ou moins constantes ne suffisent plus, des réservoirs et des châteaux d’eau sont nécessaires.
En août 1983, le Service Géologique Régional Aquitaine livre à la mairie une étude sur les diverses possibilités de récupération de chaleur sur les ressources en eau de la ville avec notamment « la récupération du forage communal réalisé en 1939 par le Génie Rural, cet ouvrage de très bonne qualité permettant de débiter 50m3/h à 17,5°, qui peuvent couvrir la totalité des besoins thermiques de la mairie et des bâtiments attenants dans de bonnes conditions économiques ». Ce dispositif aurait pu être couplé avec la création d’un nouveau forage de 60m de profondeur captant la nappe des sables et graviers permettant d’assurer 50% des besoins de chauffage de la cité scolaire ».
En 2024, depuis le château d’eau, d’imposant travaux sont réalisés pour relier le centre-ville avec Sindères et Onesse (12 kilomètres de canalisation) et enrayer des pénuries fréquentes (vétusté des forages et des stations de traitement )…, le citernage devenant insuffisant notamment l’été. Dans les secteurs Bourg et Garrosse de Morcenx-la-Nouvelle, le problème majeur était la qualité de l’eau, souvent marquée par des épisodes de coloration et de goût désagréable (on installe un surpresseur dans le château d’eau). Coût total des travaux : 4,5 millions d’euros.




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