MORCENX : UNE PRATIQUE SPORTIVE POUR TOUS
- La Nouvelle Morcenx
- 21 oct.
- 3 min de lecture

Dans notre société actuelle, force est de constater que le nouveau défi est de lutter contre « l’appauvrissement physique » d’une grande partie de la population. La technologie (les écrans), les commodités du quotidien (drive, mobilité urbaine etc…), la pression professionnelle et l’allongement de la durée de vie ont des conséquences inéluctables sur le corps.
Rencontre avec Gilles Gauthier, coach sportif.
Quelles sont les personnes les plus concernées par cet «appauvrissement physique » ?
G.G : « Des études ont prouvé que beaucoup d’enfants âgés de 6 à 12 ans sont incapables d’effectuer 4 sauts à cloche-pied consécutifs… Au collège, les séances d’éducation physique et sportive mettent l’accent sur la psychomotricité (qui devrait être acquise) au détriment du développement des capacités physiques.
Les adultes, rentrés dans la vie active, font face à une pression professionnelle les obligeant sans cesse à gagner du temps. Ils doivent se déplacer toujours plus vite, manger rapidement etc… Ils n’ont plus pour objectif de maintenir ou optimiser un bon état de santé. On leur demande juste de « fonctionner ». Mais le résultat se traduit par la prescription d’ordonnances longues comme la liste de noël d’un jeune enfant.
Et nos ainés ? J’avoue que dans les Landes ils sont actifs physiquement. J’ai pu observer bon nombre d’entre eux se déplaçant à pied, se baladant en forêt, entretenant eux-mêmes leur jardin. Mais, avec l’allongement de la durée de vie, comme toute belle machine, elle peut se dérégler. La preuve en est l’augmentation des personnes atteintes d’Affection de Longue Durée (sédentarité, obésité, diabète, post-cancer, réadaptation cardiaque).
Je n’oublierai pas non plus les personnes en situation de handicap pour qui, l’inclusion est une véritable source de vie ».
Alors, pour tous ces cas de figure, la pratique sportive est primordiale. Une pratique adaptée, quel que soit l’âge, les objectifs, la pathologie ».
Il existe à Morcenx de nombreuses associations sportives dont nous pouvons vanter les mérites, mais vous estimez qu’il faut aller plus loin ?
G.G : « Il manque une salle de sport qui propose une pratique spécifique apportant une réponse adaptée individuelle. Un concept, provenant d’outre atlantique, et nommé Crosstraining offre cette réponse et a fait ses preuves depuis 1974 ! N’imaginez pas une salle avec un nombre incalculable de machines, car, dans cette pratique « la machine c’est l’humain ». Le pratiquant ne sera jamais livré à lui-même. Les séances sont collectives, avec un coach dédié à la séance du début à la fin, et en capacité d’adapter les exercices en fonction de chacun. Cette pratique combine des exercices sollicitant les capacités cardiovasculaires, des exercices utilisant le poids du corps, et enfin des charges additionnels (poids) ».
Vous comprendrez que ce projet se place dans un cadre Sport-Santé. Des médecins partenaires, dans le cadre d’un dispositif national nommé « Prescri’Forme » sont en mesure de prescrire une ordonnance spécifique. Le département des Landes a mis en place un dispositif appelé PEPS 40 (Prescription d’Exercice Physique pour la Santé).
Malgré la diversité sportive proposée à Morcenx, il est temps de donner vie à un lieu où la devise serait peut-être « Être et Durer ». Ce projet pourrait être associatif et se développer dans une salle communale d’environ 200m2 spécialement équipée pour cette pratique, avec des coachs qualifiés et certifiées pour encadrer des séances de 12 personnes en la mutualisant avec des associations existantes comme le Club Forme Morcenais et la Gymnastique Volontaire Morcenaise…
Vous connaissez l’existence d’une salle de ce type ?
G.G : « Je suis à l’origine de la première salle de crosstraining en Essonne (91) en juin 2014. Dans ma salle, le plus jeune adhérent avait 4 ans et demi, et le plus âgé 85 ans...Hormis l'âge, tu trouvais dans le public des personnes en situation de handicap moteur et sensoriel (paraplégique, tétraplégique incomplet, hémiplégique, amputé, malvoyant, malentendant et handicap "invisible" type TDAH), mais aussi celles atteintes d'Affection de Longue Durée. Il faut également ajouter tous les sportifs en quête de performance ».
LNM propose de lancer une opération d’envergure intitulée « Morcenx la sportive » ?
G.G : « Il s’agit de mettre autour de la table des représentants des associations sportives, des professionnels qui oeuvrent dans divers domaines (formation, santé) et les élus afin de débattre sur la place du sport au coeur des dispositifs de politiques publiques, de faire des propositions concrètes de projets innovants en termes de pratiques, d’infrastructures, de communication. Morcenx pourrait ainsi fédérer un grand nombre de personnes autour d’une rencontre sportive emblématique à définir, qui dépasserait les frontières communales et à laquelle la commune accorderait les moyens de ses ambitions. « Morcenx la sportive » ce n’est pas qu’un slogan, c’est une réelle volonté d’ériger le sport comme dénominateur commun entre santé, moral, socialisation et surtout source de plaisir… Nous déposerons"Morcenx la sportive", afin de promouvoir le sport en temps que mode de vie, facteur de lien social et d’unité de la population »




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