top of page

LES DÉBORDEMENTS D'EAU DANS LES RUES DE MORCENX : UNE FATALITÉ ?

ree

Certes, le dérèglement climatique explique des épisodes pluvieux d’une plus grande intensité et récurrents. Les réseaux d’eau de pluie construits à l’époque n’ont pas été conçus pour assurer l’évacuation de telles quantités d’eau. Les conséquences directes sont donc ces débordements constatés par les Morcenais dans leur rue, jardin et même habitation. Mais la colère de mère nature saurait-elle tout expliquer et finalement devons-nous rester fatalistes ?

Et s’il était aussi question d’entretien ou encore d’aménagements nécessaires non réalisés ?

Pour rappel, la Mairie possède la compétence en matière de gestion des eaux pluviales, assurant notamment la création de tels réseaux (canalisations, regards, avaloirs, bassins, fossés, noues, …), leurs extensions, modifications et… leurs entretiens.

Une simple déambulation dans nos rues permet de se rendre compte d’un entretien largement insuffisant.


Tout d’abord, les avaloirs, grilles, ou bouches d’engouffrement destinés à capter les eaux de ruissellement de la chaussée sont en trop grande partie obstrués. Terre, sable, végétaux et autres déchets remplissent ces ouvrages. Quant aux exutoires, lieux où les eaux de pluie sont dirigées (point de rejet à l’air libre des écoulements), ils sont eux aussi obstrués. On peut raisonnablement penser que la plupart des canalisations est aussi dans cet état d’encombrement.


Nous avons également quelques ouvrages qui posent un vrai problème de sécurité pour les piétons. Par exemple, sur la route de Garrosse, un muret de soutènement qui penche dangereusement. Son affaissement déstabilisera à court terme la chaussée. Les piétions qui empruntent le chemin en direction de Moré pourraient aussi être emportés. Pourtant le problème est repéré depuis plus de 10 ans !


On comprend aisément que le nettoyage de ces réseaux faciliterait l’écoulement des eaux de pluie, limitant de fait, les débordements constatés. Mais pourquoi ne le sont-ils pas ? La commune possède pourtant un engin capable d’une telle prouesse (hydrocureur). On note quelque fois la présence de cet engin (camion à cuve bleue), notamment les jours de marché. Son utilisation apparaît toutefois très limitée. Est-ce lié à un problème technique ? Ou encore à un manque de formation des agents destinés à le piloter ? Organisationnel ? On note effectivement toujours des interventions plutôt curatives que préventives.


Enfin, par entretien du réseau, on parle bien de curage avec aspiration des encombrants et non pas le simple rinçage des ouvrages avec de l’eau sous pression expédiant terre, sable et autres éléments plus loi dans les canalisations.


Et nos fossés ? Une époque pas si lointaine voyait leurs entretiens réalisés par nos agents communaux qui lors de leurs interventions, les reprofilaient ! La Communauté des Communes annonce, dans son dernier rapport, le traitement de 250 ml de fossés. Nous en possédons plus de 20 kms sur la seule commune de Morcenx. Il y a donc encore de quoi faire pour remettre en circulation les fluides.


Nous avons vérifié l’état des avaloirs de l’Avenue Pasteur récemment submergée par les eaux : à force de surélever la chaussée par une succession de couches de goudron, les ouvertures des avaloirs disparaissent progressivement et ne permettent plus l’évacuation des eaux ; certains sont colmatés par le sable et les feuilles,… Ils « n’avalent » donc plus suffissamment d’eau ! Pas étonnant donc qu’il y ait ces phénomènes d’inondation, …

Passons maintenant à l’aspect structurel de notre réseau d’eau de pluie.


Il n’est évidemment pas question de refaire tout un réseau d’eau de pluie aux dimensions suffisantes (plus grosses canalisations) pour assurer l’évacuation des quantités d’eau auxquelles nous pouvons être confrontés. Les coûts seraient rédhibitoires. Mais des alternatives existent.


Que penser des récentes constructions de lotissements avec pas assez de réseau pluvial (Nazères, le Horte) de manière à limiter les frais d’aménagements par la commune? Les anciens savent bien comment ces zones étaient marécageuses !


Cette insuffisance conduit à une surcharge des réseaux existants mais hélas, elle se traduit aussi par des débordements dans les jardins des riverains.


Le schéma directeur d’assainissement (2018) ou plutôt de gestion des eaux de pluie a bien montré les insuffisances du réseau pluvial Morcenaix, proposant notamment la création de bassins tampons ou de régulation (par exemple au niveau du collège) tout comme la modification de certains tracés, voire même de diamètre de canalisations. Aucune de ces actions n’a encore été engagée ni même chiffrée ! Il ne se passe rien.


Que proposons-nous ?


Nous nous engageons à planifier l’entretien par nos agents, de notre réseau d’eau de pluie et ce dans les règles de l’art, tout en sollicitant, s’il le fallait, des prestataires externes (intervention d’engin d’hydrocurage plus puissant avec une volume de stockage plus important, pelle mécanisée de curage de fossés,…). Nous avons identifié, avec des experts, 10 points stratégiques à surveiller plus régulièrement tenant compte de l’organisation du réseau Nord-Sud avec trois branches principales d’écoulement naturel, l’une partant vers l’Etang de Moré, la seconde vers l’ancien abattoir (site de la Distillerie) et enfin la dernière vers le chemin de Compagnon. Cette surveillance des réseaux sera à renforcer à l’annonce des phénomènes météorologiques.


En complément, il sera aussi effectué un état des lieux des réseaux enfouis (canalisations) sujets à débordements, par inspection caméra. Ces diagnostics caméra permettront de mieux appréhender les anomalies non visibles à l’œil nu. Devrait alors s’en suivre un programme d’actions.


Quant aux projets d’aménagement proposés au travers du schéma de gestion des eaux de pluie, notre première action consistera, en interne, à les ré-évaluer, chiffrer et prioriser. Là aussi s’en suivront les travaux.


Pour terminer, nous ferons en sorte que le volet ‘‘gestion des eaux de pluie’’ soit bien inclus dans la prochaine réactualisation du schéma directeur d’Assainissement (échéance réglementaire 10 ans depuis le dernier schéma, soit 2028). Nous disposerons alors d’un nouvel état de lieux surement propice à de nouvelles actions.


Si des investissements structurels doivent être réalisés sur la commune, commençons par l’urgence.


Des travaux de voiries s’imposent, il en va de la sécurité des Morcenais.

Commentaires


bottom of page