LE NOUVEAU MAGS OU COMMENT FINANCER SA CAMPAGNE ÉLECTORALE AUX FRAIS DES CONTRIBUABLES

« Un coup de jeune, un nouveau look, une mise en page qui fait le job… » que d’éloges dans le journal Sud-Ouest à l’occasion de la sortie en juillet 2025 d’une nouvelle formule du magazine municipal, outil d’autosatisfaction de nos élus de la majorité.

Une seule information pourtant intéressante n’est pas abordée par le quotidien : combien a coûté cette nouvelle version imprimée à 3.000 exemplaires quand on sait, par ailleurs, que la Poste n’est autorisée à en distribuer que 1.950 dans les boites aux lettres ? Dans la mesure où le support ne contient aucune publicité payante, l’addition est à 100% supportée par le contribuable morcenais !

Tout commence par une photo de couverture où nos élus se mettent en scène sur un chantier avec un doigt pointé vers… rien ! Cette photo n’apporte aucune information mais annonce le ton du magazine. Nous proposons une légende plus adaptée à cette photo surréaliste : « Des projets au service de certains ».

Ainsi avec les deniers publics, pour commencer, le Maire s’offre une double page de bilan de son mandat et de prospective pour le suivant, dans une pseudo auto-interview formatée.

Les pages suivantes se ressemblent : bilan thématique de la mandature qui reprend les projets rabâchés tout au long de l’année tel un mantra. Étonnamment, n’est jamais évoqué le coût que ces projets font peser sur la dette publique.

Un point sur les finances locales : encore des fleurs par centaines pour l’excellence de la gestion (pourtant controversée) de l’actuelle majorité municipale. Un titre annonce fièrement « un endettement réduit de moitié ». Evidemment pour annoncer pareil exploit, il faut faire appel aux chiffres à partir de 2013, soit 7 ans avant le mandat réel des élus actuels. Merci qui ?

On continue avec les résultats prometteurs concernant le chiffre d’affaires de l’aire de camping-car. On vous rappelle les conditions de développement du projet ? Un budget de construction de 350.000 euros supportés à 100% sur les deniers publics et 50% récupérés par la municipalité sur le chiffre d’affaires du concessionnaire. Au rythme annoncé, il faudra donc 17 ans pour équilibrer le budget. Et pendant ce temps là, le concessionnaire empoche l’équivalent !

L’adjointe en charge de l’éducation se félicite de « construire l’avenir de notre territoire » en investissant dans les écoles et donc dans « un cadre propice au développement de nos enfants, favorisant leur épanouissement et leurs apprentissages ». Bizarre : pas un mot sur l’organisation des cours de natation, sur la baisse démographique et la fermeture de classe… Il est urgent de passer de la théorie à la pratique !

Le cinéma est rénové. Si les financements demandés sont accordés, restera à la charge de la commune la somme de 28.576,79 euros HT. Puisque la commune souhaite « alléger le coût pour la collectivité », pourquoi ne pas avoir revendu les fauteuils démontés ce qui aurait permis de diminuer sensiblement l’addition ?

Les animateurs du service jeunesse et du CLEM ont « concocté un programme riche pour les enfants et jeunes de 3 à 7 ans ». Pour une meilleure efficacité et cohérence dans les missions, pour une totale transparence dans les effectifs et moyens, LNM préconise la municipalisation du Centre de Loisirs. 

En terme de priorité, des questions se posent.

Avait-on besoin d’un troisième gymnase à 829.686 € HT ?

Avait-on besoin d’un restaurant  payé par nos impôts à 1.602.564,69 € HT ?

Avait-on besoin d’une MIC MAM (alors qu’il y en avait déjà une)  à 1.146.378,33 € HT + 426.000 € HT de désamiantage et de démolition de l’ex-piscine, soit 1.572.378,33 € HT pour 12 enfants, alors qu’en 2023 il est né à Morcenx seulement 28 enfants contre 116 décès ?

Les élus ont-ils vraiment analysé la courbe démographique de la commune?

Ils nous disent «qu’il faut construire pour faire venir des gens ». Sauf que personne ne vient dans un pays où il n’y a pas de travail ! Par ailleurs, cette structure ne va rien rapporter à la commune en raison des dépenses déjà engagées et à amortir, des frais de fonctionnement et des salaires à verser qui ne seront pas compensés par le coût des prestations payées par les parents.

Ils ont vendu la maison Saint-Jours pour 115.000 € pour 5.000 m2 de terrain, soit une bouchée de pain, et se sont portés caution du prêt souscrit par ENEAL, son acquéreur, à hauteur de 1.657.611 € sur les 3.395.222€ empruntés pour créer la résidence seniors. Hors là aussi c’est ENEAL qui est le gagnant car cette opération immobilière ne va financièrement rien rapporter à la commune, car c’est ENEAL le bailleur, et le CIAS son serviteur !

Quant aux pistes cyclables, dites « liaison douce », parlons de la délibération N°67/2025 issue de la séance du 15 mai 2025 de la Communauté de Commune du Pays Morcenais, qui nous annonce un budget de 1.877.347,34 euros pour la création de pistes cyclables sur le  territoire du pays morcenais en 2025 afin de faire la liaison entre Morcenx et Garrosse.

C’est bien de faire du vélo, mais il n’y avait pas de sujet plus prioritaire que de dépenser la somme de 1,8 Million d’euros pour créer une piste cyclable ? Cela nous apporte quoi mis à part de payer plus d’impôts, et de nous endetter pour les années à venir ?

Quant aux serres bio de Moré qui devaient être équipées de panneaux photovoltaïques n’en parlons plus ! Au bout de la énième délibération, la municipalité va peut-être arriver à y planter quelque chose…. c’est pour l’automne maintenant !

Ce qui est notable, c’est que ces projets, tels qu’ils sont portés, ne correspondent pas aux besoins prioritaires de morcenais, ont un coût énorme pour la société et donc pour les citoyens imposables. En effet, sur 3.351 foyers fiscaux déclarés à Morcenx, seuls 1.185 payent des impôts. Chacun appréciera !

Quand on apprend que la municipalité veut faire encore construire 17 nouveaux logements sociaux pour des jeunes derrière l’ex-piscine, c’est à se demander qui aura envie de venir vivre là s’il n’y a aucun débouché en terme d’emplois.

Donc non, LNM n’est pas d’accord avec cette politique car pour nous c’est en générant de l’emploi productif que l’on crée de la richesse fiscale. Cette fiscalité permet ensuite de développer des services publics.

Or, tous les projets actuels portés par la municipalité créent des services coûteux mais ne rapportent rien à la commune. D’ailleurs le Maire lui-même reconnait dans ses différents écrits qu’il ne recherche pas la rentabilité de ses investissements !

Force est de constater que l’emploi ne viendra pas tout seul à Morcenx, à l’heure où une grave récession frappe la France, et où aucun élu ne porte ce dossier, et regarde les entreprises fermer les unes derrière les autres.

LNM proposera un projet différent, tourné vers le travail, l’activité laborieuse, et l’emploi pour chacun afin d’améliorer ses ressources et vivre au pays.