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LAC D'ARJUZANX : OBJET DE CONVOITISES

Dernière mise à jour : 17 sept. 2024


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L’article 15 de la loi APER du 10 mars 2023 sur l’accélération de la production d’énergies renouvelables permet aux communes, après concertation, de définir des zones (ZAENR) où différentes catégories de sources d’énergies renouvelables pourraient éventuellement être implantées, afin de les proposer à l’Etat.

C’est ainsi que le Conseil municipal du 28 juin 2024 a eu à examiner 14 sites où pourraient être implantés des panneaux photovoltaïques au sol, en ombrière, ou en toiture ainsi que le réseau de chaleur biomasse (voir graphique).

Parmi ceux-ci, on retrouve un vieux dossier datant de 2010 qui concerne Arjuzanx, et un projet de défrichement de parcelles qui à l’époque devait voir la création de futures centrales photovoltaïques. Un opérateur privé, la société Valorem, avait même obtenu en 2017 un permis de construire, sous réserve de dérogations (voir photo).

Toutefois, la société Valorem a essuyé 4 refus à la réalisation de son projet de centrale photovoltaïque :

1/ en 2017 suite aux oppositions du Syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest, et de la Sepanso (association de défense de l’environnement);

2/ le 22 février 2018 où le Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) a émis un avis défavorable;

3/ le 4 novembre 2019 où le Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) émet un 2ème un avis défavorable;

4/ le 9 janvier 2023 : où le Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) émet un 3ème un avis défavorable;

Pourquoi ces 4 avis défavorables ? Différentes raisons sont avancées parmi lesquelles les plus importantes :

-Faiblesse d’études d’impact,

-Risque de déstabilisation de l’équilibre forestier, écologique et faunistique, et hydrographique ,

-Pas de bilan carbone,

-Impact sur la présence des grues cendrées et surtout proximité avec la réserve nationale naturelle créée en septembre 2022.

Mais que penser du Maire qui glisse à nouveau subrepticement cet emplacement maintes fois refusé parmi les zones à accélération de production d’énergies renouvelables ?

Quel est son intérêt à soutenir par cette manoeuvre la société Valorem qui est coutumière des procès contre l’Etat ? Pourquoi plébisciter un emplacement voisin de la réserve nationale naturelle qui est un site protégé sachant qu’il y avait déjà eut 4 refus ? Pense-t-il avec Valorem que ce qui n’a pas été autorisé par un Préfet le sera par un autre ?

Chacun se souviendra que l’édile morcenais a également pour projet la construction de 60 logements de type écolodges quasiment au même endroit, et l’agrandissement du parking réservé aux camping-cars.

En clair, si l’objectif était de permette à un opérateur privé d’énergie et à un promoteur immobilier de faire main basse sur le lac d’Arjuzanx, ce n’était pas la peine de faire classer le site en réserve nationale naturelle.

A ceci s’ajoute la future modification du PLUIH (plan local d’Urbanisme intercommunal valant programme local de l’Habitat) dont l’objectif dissimulé est faire passer d’un côté ce qui n’est pas autorisé de l’autre !

Il se trouve que le code de l’Urbanisme demeure incontournable sur le sujet de la protection de l’environnement, et que la vigilance locale ne permettra de laisser des affairistes mettre la main sur cette perle qu’est le lac d’Arjuzanx.

Alors certes les 14 lieux de production d’énergies renouvelables ne sont pas verrouillés et sont juste proposés à l’Etat qui disposera in fine. Mais quel est l’intérêt pour la commune de poursuivre sur plus d’une décennie un objectif dont l’atteinte parait être vouée à l’échec en raison de son classement en réserve nationale naturelle ?

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