"LA SÉCURITÉ N'EST PAS UNE OPTION MAIS UNE EXIGENCE"
- La Nouvelle Morcenx
- 15 nov.
- 4 min de lecture

La vie des morcenais est régulièrement émaillée de faits divers, d’incivilités très désagréables pour ceux qui les subissent, de cambriolages de boutiques pour des sommes dérisoires laissées en caisse, et d’autres menus larcins non déclarés car nécessitant trop de démarches administratives générant au final un malus pour la victime. Tous ceux qui ont eu une voiture abimée sur une place de parking savent de quoi on parle, y compris ceux qui ont eu un salon de jardin et autres matériels volés chez eux. Et il s’est déjà malheureusement produit que la gendarmerie ne puisse ouvrir sa porte pour enregistrer une plainte, ce qui n’est pas normal.
Fabrice LACHENMAIER, vous êtes Président de l’association La Nouvelle Morcenx, validez-vous ce constat ? Quelle est votre analyse de la situation ?
Le tableau qui est brossé est exact, je ne peux le nier. Beaucoup de gens nous rapportent des faits divers glissés sous le tapis par l’actuelle municipalité par ce que cela ferait mauvais genre que cela soit su par d’autres ! Mais nul n’est dupe, cela existe. Morcenx-la-Nouvelle a recensé un total de 189 crimes et délits en 2024 pour une population donnée de 5.005 habitants contre 177 en 2023. La ville affiche ainsi un taux de criminalité de 37,7 pour mille habitants. Ces chiffres sont en augmentation et se rapprochent rapidement du taux national de 39,87 pour mille habitants.
Comment expliquez-vous ce phénomène ?
Le délitement de la société, la perte de valeurs morales, le manque d’encadrement des parents auprès des enfants et adolescents, tout concourt à tirer l’être humain vers le bas, au plan général comme au plan local, et à Morcenx comme ailleurs. Toutefois, force est de constater la faiblesse des moyens accordés que ce soit à la gendarmerie nationale comme à la police rurale qui ne dispose que de trois agents. Il faut donc revoir entièrement ce dispositif pour que les gens soient en sécurité de jour comme de nuit.
Quel constat faites-vous de l’insécurité à Morcenx-la-Nouvelle ?
C’est simple en 2024, il y a eu 61 vols et cambriolages, 18 personnes arrêtées pour trafic et usage de stupéfiants (mais ce trafic continue), 57 violences contre des personnes, dont un homme abattu en pleine rue par un gendarme en permission car il poursuivait sa compagne avec un couteau, 26 destructions et dégradations et 27 escroqueries et fraudes. Pour ceux qui s’imaginent qu’il ne se passe jamais rien, c’est faux.
Si vous étiez élu à la mairie en 2026, envisagez-vous des mesures correctrices ?
Oui, tout à fait. Tout d’abord je suis bien sûr favorable à des économies portant sur la facture d’énergie en équipant les candélabres de leds, mais il ne faut pas éteindre l’éclairage public partout et toute la nuit, car l’obscurité profite aux gens mals attentionnés. Il conviendra donc de modifier le dispositif d’éclairage public existant.
Ensuite, je suis favorable à la pose d’un dispositif de surveillance par caméras financé un grâce notamment aux aides de l’Etat qui ont été refusées jusqu’à présent par l’actuelle majorité municipale.
Troisièmement, je compte augmenter les effectifs des policiers ruraux pour qu’ils aient notamment des missions autres que la surveillance des sorties des écoles et du marché le mercredi et le samedi.
Enfin, je compte travailler avec les services du ministère de l’Intérieur sur la construction d’une gendarmerie sur la commune puisqu’un emplacement théorique est déjà prévu dans le plan local d’urbanisme mais aussi la création d’un internat de gendarmerie qui permettrait aux gendarmes de se loger correctement avec leur famille, et qui, en contre partie, permettrait d’augmenter les effectifs sur le terrain au service de la population.
Avez-vous chiffré le coût de ces mesures que vous préconisez ?
Oui bien sûr. Le dispositif de vidéo-surveillance bénéficiera d’un redéploiement interne de deniers publics grâce aux économies annoncées par les élus de 35.000 à 50.000 euros réalisées sur l’énergie par le développement du photovoltaïque sur les bâtiments publics et par une aide de l’Etat pouvant aller jusqu’à 80% de l’investissement.
L’augmentation des effectifs de la police rurale sera réalisée là également par le redéploiement interne des effectifs suite à la remise en phase de toutes les fiches de postes de manière à travailler à budget constant sur des effectifs réels en équivalent temps plein.
Quant à l’internat de gendarmerie, il bénéficiera d’un multi-financement à sa création : Etat/ministère de l’Intérieur, région, département et commune.
Croyez-vous que cela soit suffisant ?
A Morcenx, les gens se plaignent de la mauvaise réputation de la commune. Il faut impérativement rectifier cela. Aujourd’hui, les élus sont sourds, et ne prennent aucune mesure. Tout ce qui se fera pour régler ce problème participera d’un vivre ensemble amélioré.
Jusqu’à présent, personne n’a exposé les chiffres de la délinquance à Morcenx. Moi je les publie, et je compte m’attaquer fermement à ce problème dès le début de la nouvelle mandature.
La sécurité des personnes et des biens n’est pas une option mais une exigence, un droit fondamental. Le Maire doit assurer l’ordre, la sureté, la sécurité et la salubrité publique. C’est une condition sine qua non de garantie des libertés individuelles et collectives.
Mon équipe et moi, nous avons bien sûr d’autres initiatives qui permettront de répondre efficacement à ce besoin de sécuriser la population dans de multiples domaines. Je pense notamment à la qualité de l’eau potable, à la sécurisation matérielle des espaces publics…
Pour finir, votre démarche est-elle désormais arrêtée ?
Oui tout à fait. Je pense que dans tous les cas, il est indispensable de renouer une relation de qualité et de confiance entre la municipalité et les forces de l’ordre qui aident, soutiennent, font de la médiation au quotidien sur le terrain.
C’est pourquoi la liste LNM s’engage à redonner à chacun la tranquillité qu’il mérite à l’issue du vote de mars 2026. Ceci n’est pas un voeu pieu, ou un simple postulat, c’est un axe majeur de la politique que je porte, et qui s’inscrit parmi les dix idées-forces qui jalonnent mon programme que la population recevra sous peu.




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