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IL FAUT UN PÔLE MÉDICAL DANS LE PAYS MORCENAIS

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Notre troisième sondage vient de se clôturer en cette fin du mois de juillet 2025 et vous avez été une nouvelle fois particulièrement nombreux à vous exprimer sur la question posée à savoir s’il était pertinent d’envisager la création d’un pôle médical dans le pays morcenais.


Nous avions quelques raisons de penser que la réponse serait à la hauteur du diagnostic que nos équipes avaient posé concernant la priorité qu’il faut accorder à la thématique de la santé dans nos territoires ruraux. D’ailleurs, pour l’anecdote, « la création d’une maison de santé pluriprofessionnelle » faisait partie des projets essentiels annoncés par la majorité actuelle dans sa profession de foi adressée aux électeurs en mars 2020. Comme pour de nombreux autres actions annoncées, celle-ci ne verra pas le jour (alors que d’autres projets non prioritaires et surtout non proposés à la population ont été développés à grand frais et sur le dos du contribuable). Il faudra que les électeurs morcenais s’en souviennent le moment venu. Faisons table rase du passé et revenons au sujet d’actualité sur lequel vous avez réagi.


Deux seules données sont à extraire de ce sondage : 118 participants et 100% de réponses positives. Jamais une telle question n’a soulevé une telle unanimité !


Ce pôle médical pourrait regrouper des offres de soins inexistantes dans le périmètre de compétence de notre intercommunalité (on nous suggère par exemple l’installation d’un gynécologue). Il pourrait également permettre à des associations spécialisées dans la santé de proposer des permanences ou points d’accueil (on nous suggère par exemple Autisme Landes). Il pourrait aussi (même si cela est matériellement ambitieux) accueillir un centre d’imagerie médicale à l’instar de certaines antennes qui existent déjà dans le Département. Pour cela, Morcenx doit promouvoir sa centralité territoriale départementale, sa proximité avec les réseaux et sa capacité d’accueil. Là encore, force est de constater que notre municipalité préfère se lancer avec le Département dans l’installation d’un centre de vacances « aidants-aidés » à Arjuzanx à 30 millions d’euros d’investissement plutôt que de s’intéresser aux besoins essentiels des Morcenais. Nos élus préfèrent accuser l’Etat de ne pas accompagner sa politique de projet (ce qui est totalement faux quand on voit le montant des subventions obtenues) pour masquer leur incapacité à gérer en bon père de famille le budget communal.


A Tartas, un pôle de santé de 800 mètres carrés est en construction pour renforcer l’offre de soins locale. Ce projet est développé par les acteurs médicaux et paramédicaux du territoire tarusate. Il s’agit de créer un lieu de regroupement de pratiques et de compétences imaginé comme une maison de santé pluridisciplinaire comprenant divers cabinets avec l’installation de nouveaux médecins et aussi de permettre d’assurer des consultations de spécialistes. Dans cette communauté de communes, la priorité de l’accompagnement vise l’accueil de nouveaux praticiens, répondant ainsi à un besoin légitime des habitants d’accès aux soins.


Quid de la démarche que nous pourrions entamer dans le pays morcenais ?


Il est nécessaire dans un premier temps de lancer une réflexion territoriale approfondie en associant les professionnels de santé locaux, de collecter les données de l’Agence Régionale de Santé. Cette étude-diagnostic (qui peut être menée en interne à la collectivité) serait présentée via une réunion d’information afin que les professionnels de santé s’impliquent, se structurent et désignent un référent. Cette équipe participerait à la rédaction collective d’un projet de santé, véritable document stratégique exposant les priorités d’action, l’organisation et la prise en charge des patients, l’organisation interne des professionnels. Ce document évolutif dans le temps constitue « la bible » du futur établissement. Il est approuvé par les autorités sanitaires afin d’obtenir les aides prévues. Les étapes suivantes sont très pragmatiques : définir le statut juridique de la Maison de santé (6 catégories peuvent être envisagées de la société interprofessionnelle de soins ambulatoires jusqu’à l’association loi 1901), élaborer le projet architectural ou d’aménagement s’il s’agit de locaux existants, définir le plan de financement, lancer la campagne de communication de recrutement de praticiens et en direction du grand public, mettre en place la gouvernance de la nouvelle structure. Cette méthodologie correspond aux recommandations de l’Agence Régionale de Santé.


Rappel : à ce jour, LNM a recensé les 16 professions de santé développant leurs activités sur la commune : 7 médecins, 1 centre optique/audition, 2 sociétés d’ambulances, 2 dentistes, 1 laboratoire d’analyses médicales, 8 infirmiers, 1 sage-femme, 2 pharmacies, 2 kinésithérapeutes employant 3 kinés  (soit 5 kinés au total), 2 pédicures-podologues, 2 orthophonistes, 1 ostéopathe, 1 psychologue, 1 réflexologue, 1 sophrologue, 2 hypnothérapeutes.


Pour que Morcenx retrouve une position centrale sur le domaine de la santé, il faut donc que l’offre développée soit une réponse actualisée aux besoins de la population.

LNM se mobilisera, dès la prise de fonction de ses élus, sur ce dossier sensible et ô combien nécessaire pour l’amélioration du cadre de vie des 9.000 habitants du territoire morcenais car nous estimons qu’un tel projet de santé publique ne peut raisonnablement voir le jour que dans le cadre de l’intercommunalité.

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