BUDGET 2025 : DES INCOHÉRENCES FIÈREMENT AFFICHÉES
- La Nouvelle Morcenx
- 28 févr.
- 2 min de lecture

Retour sur le débat d’orientation budgétaire présenté au dernier conseil municipal.
Nous avons analysé les graphiques affichés aux élus et donc au public présent en ligne. Ces documents (s’ils sont fidèles aux données chiffrées présentées dans les documents comptables, ce dont il ne faut pas douter) sont riches d’enseignement.
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A propos des recettes prévisionnelles de fonctionnement en 2025 : contrairement aux déclarations alarmistes récurrentes du Maire, celui-ci annonce pourtant que les dotations notamment de l’Etat seront en augmentation entre 2024 et 2025 puisqu’elles passeraient de 1.905.424,31 euros à 1.987.772,36 euros. Pourquoi ainsi se plaindre d’un désengagement de l’Etat lorsque celui-ci maintiendrait ses dotations à la hausse ? Une nouvelle preuve qu’il existe à Morcenx un écart conséquent entre le discours politisé de l’élu et la réalité de la situation.
Sur le même document, on nous explique qu’il y aura en 2025 plusieurs variations qui entraînent au final une diminution de recettes de 224.000 euros. Parmi ces diminutions, il y aurait 25.000 euros en moins de vente de bois. Etonnant lorsque l’on sait que les coupes prévues en 2025 sont trois fois supérieures à celles de 2024. Le prix du bois a-t-il à ce point diminué ? Toujours dans les raisons évoquées, il y a une diminution de 145.000 euros en raison de « recettes comptabilisées en doublon en 2023 ». Quand l’adjoint aux finances nous parle de rigueur et de sérieux dans la tenue des comptes communaux… pourquoi ne pas le croire ?
A propos des dépenses prévisionnelles de fonctionnement en 2025 : nous avons été surpris par la contradiction des informations diffusées sur le coût d’exploitation à venir de la micro-crèche. En effet, tantôt les élus annoncent 55.000 euros, tantôt 100.000 euros. Ce nouveau service aura forcément un impact non négligeable sur le budget communal (qui pourrait avoisiner en fait les 150.000 euros). Force est de constater que le coût d’exploitation du nouveau gymnase n’est lui pas chiffré.
A propos du « bas de laine » : les élus se sont félicités d’avoir, au fil des années, réussi à constituer une réserve financière. Là encore les graphismes sont parlants. Le premier montre que les élus ont décidé à partir de 2022 (c’est-à-dire à partir du moment où il fallait financer les premiers projets engagés par l’actuelle majorité) de puiser dans ce trésor de guerre constitué dès 2019 sous la précédente municipalité. Jusqu’en 2022, la cagnotte progresse mécaniquement à défaut d’investissements majeurs. En 2023, les élus décident d’augmenter la fiscalité locale mais doivent, en même temps, continuer à ponctionner dans le « bas de laine ». Ce qu’ils feront encore en 2024 et forcément en 2025 !
Le budget 2025 qui sera voté courant avril n’est pas satisfaisant.
Si toutes les dépenses prévues sont réalisées, la capacité d’auto-financement de la commune va fondre de moitié, le « bas de laine » se transformera en « socquette » et le remboursement de la dette sera fortement ralenti. Tout cela pour éviter d’augmenter les impôts (le contraire serait plutôt impopulaire à quelques mois des échéances électorales municipales) et pour éviter d’avoir recours à l’emprunt (c’est une sage décision vue l’état de la dette actuelle mais qui va se heurter à la nécessaire réalité de financer les investissements déjà engagés, surtout si toutes les subventions sollicitées ne sont pas accordées). Avec la politique actuelle, en 2026, nous allons finir pieds-nus !




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