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LE MILLE FEUILLE ADMINISTRATIF ILLUSTRÉ


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Vous êtes nombreux à nous interroger sur le mode de fonctionnement des collectivités locales et leur mode de fonctionnement notamment sur le bassin du pays morcenais.


Voici une petite description qui vous permettra d’y voir plus clair… ou pas !


Vous habitez dans une commune nouvelle depuis le 1er janvier 2019 avec la fusion entre Arjuzanx, Sindères, Garrosse et Morcenx. Cette fusion de différentes communes entraîne de facto la disparition administrative des anciennes communes, et désormais un seul conseil municipal gère l’ensemble du territoire fusionné. Auparavant les communes avaient déjà mutualisé certains moyens sur des compétences précises avec la création d’une communauté de communes (1994). Six communes font partie de l’intercommunalité dénommée Pays Morcenais. Cette intercommunalité possède ses propres instances de gestion et de décision. Elle est présidée par l’adjoint aux finances de Morcenx. En transférant des pans entiers de compétences, les communes ne peuvent plus intervenir directement sur celles-ci et doivent s’en remettre aux décisions collégiales de l’interco.

En parallèles certaines compétences techniques ont été transférées vers des syndicats départementaux spécialisés comme le SYDEC pour la gestion et la distribution de l’eau.


Sur le site d’Arjuzanx, nous sommes face à une complexification administrative. En effet, le site est géré par un Syndicat Mixte de Gestion des Milieux Naturels (SMGMN) présidé par le Maire de Morcenx. Ce syndicat, à vocation essentiellement scientifique, regroupe la Réserve naturelle de l’Etang Noir, la Réserve nationale d’Arjuzanx et la Réserve naturelle Marais d’Orx.


Sur le site d’Arjuzanx vous avez également un autre syndicat, toujours présidé par le Maire de Morcenx : le Syndicat Mixte d’Aménagement Touristique du Lac d’Arjuzanx (SMATA). Il est en charge notamment, comme son intitulé le précise, de développer l’attractivité du site. Pour cela, il réalise des investissements, mais il faut savoir qu’il ne possède aucun agent, ces derniers étant tous affectés au SMGMN.


Contrairement aux idées reçues, le lac et sa plage ne font pas partie de la Réserve nationale puisque les élus ont décidé de mettre une limite géographique, sans quoi le développement des activités sur le Lac ou les projets immobiliers à sa toute proximité pourraient ne pas être autorisés.


Morcenx-la-Nouvelle nourrit également le projet d’intégrer le Parc Naturel des Landes de Gascogne, renforçant encore un peu plus le mille-feuille administratif qui caractérise si bien nos pratiques territoriales.


Une ombre au tableau : quid du fonctionnement budgétaire de toutes ces collectivités et syndicats ?


On vient d’apprendre que le Conseil régional diminuait sa subvention d’environ 25% au SMGMN. Le Maire de Morcenx annonce au cours de ses voeux à la population que certains projets d’investissement seraient différés en raison de la baisse des ressources financières… et pourtant les emprunts s’amoncellent notamment au SMATA qui rêve encore de faire du Lac d’Arjuzanx la prochaine « place to be » landaise.


Un peu de transparence et de communication à la population sur les objectifs et enjeux de ces multiples instances serait la bienvenue. Connaissez-vous par exemple le projet d’aménagement global du site d’Arjuzanx prévu in fine par nos élus ?


Non, et c’est normal puisqu’il n’y a aucune transparence sur les projets urbanistiques prévus ! Pourtant cette organisation administrative choisie,- c’est-à-dire la création et l’existence en parallèle des deux syndicats cités,- préfigure déjà les modifications qui pourraient être actées dans le cadre de la révision du PLUIH puisque d’un côté nous aurons un espace protégé et préservé avec la réserve naturelle nationale (RNN) gérée par le SMGMN, et de l’autre un espace constructible ouvert à la plus grande masse de population avec notamment les écolodges et la maison de répit pour les soignants et les malades.

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