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POUR UN RETOUR VERS LA CROISSANCE

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Après deux interviews déjà publiées sur Facebook, - l’une sur la sécurité, et l’autre sur la création d’une maison de santé, - le Président de l’association La Nouvelle Morcenx (LNM), Fabrice Lachenmaier, qui présente sa candidature aux élections municipales de mars 2026 sous la bannière LNM - La Nouvelle Morcenx, - nous rejoint à nouveau pour évoquer avec notre équipe sa fibre sociale, et ses préoccupations au regard des inégalités existantes dans la population du Pays morcenais.


Quel constat faites-vous aujourd’hui globalement de la situation sociale des citoyens du Pays morcenais ?


Ce que je remarque tout d’abord c’est que les préoccupations nationales des Français sont partagées par les citoyens du Pays morcenais. Les habitants sont préoccupés en premier lieu par la sécurité, puis la santé, et bien sûr par la lutte contre l’inflation. Pour vous parler de cela, je vais évoquer ce que je connais bien au quotidien, et vous raconter ce que je vis par exemple quand je fais les courses.


Etant moi-même restaurateur, ce sujet des inégalités bien sûr me parle car le panier moyen de la ménagère a subi une hausse de 4,9% en 10 ans. Dans l’alimentation, et notamment dans les grandes surfaces, cette augmentation est flagrante. Elle est due principalement à la hausse du panier des marques nationales (+7,6% depuis 2006), suivie de près par celle des premiers prix (+7,4%). En effet, le prix du panier des marques nationales a augmenté de près de 13 euros en 10 ans. Le panier moyen est évalué à 136 euros, mais dans les faits il coûte bien plus que cela. Et c’est sans parler des augmentations de plus de 14% des factures d‘énergie (EDF, Gaz, essence, gaz-oil, etc…). L’envolée de l’inflation frappe ainsi tous les foyers, actifs comme retraités. S’il y a quelques années travailler à deux permettaient à un foyer de vivre correctement, force est de constater que ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ainsi, la pauvreté et les inégalités sociales ont tendance à s’accroitre. Rien d’étonnant à ce que les élus soient contraints au dernier Conseil municipal de voter une provision de 45.000 euros pour effacer des créances irrécouvrables que nos concitoyens n’arrivent pas à honorer (factures d’eau, de cantine…). Ce constat national est aussi un constat local que je vois régulièrement car il transperce toute la société, et personne n’y échappe. Ce phénomène ne peut pas me laisser insensible face à certaines situations dramatiques qui sont évoquées auprès de mon association.


Est-ce que vous avez une connaissance précise des difficultés de la population?


Oui, car mon métier me permet de rencontrer beaucoup de clients et je prends le temps de les écouter. Je suis également présent tous les jours sur ce territoire pour approvisionner mon restaurant auprès des magasins locaux. Ceux qui fréquentent mon établissement savent bien que je n’ai pas augmenté mes tarifs depuis plus de 2 ans, c’est ma manière à moi de lutter contre l’inflation et permettre aux habitants du Pays morcenais de pouvoir encore s’offrir un petit plaisir. Sur tout le Pays morcenais il y a autant d’actifs que de retraités, le taux de chômage en 2022 des 15 à 64 ans y était de 12,7 %, et la médiane du revenu disponible en 2021 par unité fiscale était de 21.700 euros (statistiques INSEE).


Ces données ont peu varié depuis. Je constate donc que le chômage chez nous est élevé par rapport à la moyenne nationale qui s’établit à 7,7%, et que les revenus fiscaux sont faibles avec beaucoup d’emplois peu qualifiés et rémunérés au SMIC. D’ailleurs, ces emplois sont souvent des personnels saisonniers qui travaillent dans le tourisme l’été, ou bien ce sont des salariés des exploitations agricoles, ou des employés des magasins et/ou usines en lien avec la filière du bois.


La principale difficultés des gens est de trouver un emploi suffisamment rémunéré dans un territoire où ceux qui n’ont pas de voiture personnelle pour se déplacer sont coincés, et aussi un logement à loyer modéré pour leur famille.


Est-ce que cet appauvrissement est une fatalité, ou bien faut-il se résoudre à un effondrement inéluctable de la société ?


A mon sens pour endiguer ce phénomène - je vais dire une banalité - mais il faut moins d’impôts et de taxes, et plus de travail pour tout le monde, donc plus de créations d’entreprises en mesure de recruter des emplois pérennes pour que la société retrouve une stabilité et les familles une vie en toute quiétude.

Le rôle du Maire est de favoriser l’implantation de ces nouvelles activités créatrices d’emplois et donc créatrices de fiscalités nouvelles locales pour financer les services publics et les projets d’infrastructures d’amélioration du cadre de vie, de proposer une politique d’attractivité de la ville. Aujourd’hui à Morcenx, la plupart des créations d’emploi constatées sont le fait de la collectivité alors que la masse salariale dans le budget communal et intercommunal est déjà très lourde à supporter. Multiplier le nombre de fonctionnaires territoriaux n’est pas une solution mais l’expression d’un syndrome idéologique, surtout lorsque d’autres possibilités existent notamment en encourageant l’initiative privée.


Les entrepreneurs veulent vivre de leur travail. La collectivité est là pour les accompagner, les encourager, éventuellement leur acheter des prestations…

A Morcenx, malgré les effets médiatiques, elle est absente du milieu économique.

Beaucoup d’entreprises déposent leur bilan sans être soutenues par qui que ce soit. Les pouvoirs publics devraient mener un combat en développant une vraie politique économique de soutien à celles-ci. Je ne parle pas de créer des groupes de travail, de recruter des chargés de mission, ou de créer des commissions, mais bien de décider d’accorder des subventions et des moyens financiers de secours (avec le soutien des établissements bancaires) avant que certaines sociétés ferment. Aujourd’hui, nous avons sept sociétés en liquidation ou redressement judiciaire sur la commune de Morcenx, dont deux que je connais très bien. Cela n’empêche pas le Maire de recevoir un prix de « la reprise d’entreprises » ! Cette situation serait comique si elle n’était pas en réalité alarmante.


Concernant l’accès au logement, Morcenx-la-Nouvelle dispose d'un parc de plus de 300 logements sociaux, titrés XL Habitat. Contrairement à ce qui est souvent dit, la commune n’est donc pas en manque de logements, en tout cas dans le parc public. Dans le parc privé, je pense qu’il faudrait plutôt sécuriser et encourager les propriétaires à louer en ne leur rajoutant pas de nouvelles contraintes inutiles. Le diagnostique de performance énergétique est suffisamment efficace de nos jours sans qu’on soit obligé de rajouter des permis de louer et autres obligations administratives contre productives. De toutes les manière, la population stagne, et de nouveaux programmes de cités pavillonnaires ont vu le jour. Par conséquent, l’accès à un logement à prix modéré sur notre territoire ne devrait pas être un problème.


Par contre, ce qui demeure problématique globalement dans le département des Landes pour favoriser l’accès à l’emploi, c’est l’absence de transports en commun vers des pôles qui recrutent (comme par exemple la plateforme des Mousquetaires de la distribution à Castets). Un maillage territorial est à inventer et à développer avec les compagnies de transporteurs locaux.


Quelles sont vos préconisations pour l’avenir de ce territoire?


Tout d’abord, il ne faut pas stigmatiser les populations défavorisées, des structures d’accompagnement existent, il faut les utiliser pleinement (CCAS, CIAS, maison landaise de la solidarité ) de manière à leur permettre de retrouver un emploi, et faire remonter les problèmes au lieu de les cacher sous le tapis.

Ensuite, la lutte contre l’isolement social doit être une priorité. Cela ne parait pas être le cas aujourd’hui.

Enfin, la pauvreté ne doit pas être mère d’insécurité. L’augmentation des actes délictueux en lien avec la précarité doit cesser.

Et pour finir, une politique incitative de développement des zones d’activités permettant à des entreprises de s’implanter doit être créer.


Un dernier mot ?


Pour moi, il s’agira d’opérer un changement radical de politique pour conduire à nouveau le Pays Morcenais vers la croissance…..économique, bien sûr ! La création d’emploi constituerait la priorité numéro un de mon mandat si les Morcenais me font confiance !

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