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EXCLUSIF : 93,4% DES PARTICIPANTS FAVORABLES À L'INSTALLATION D'UN SUPERMARCHÉ HARD-DISCOUNT (partie 2)




Si l’on s’en tient aux résultats du sondage proposé aux Morcenais, ces derniers sont très majoritairement favorables à l’ouverture d’un hard-discount. C’est une demande récurrente et qui date de plusieurs années. La municipalité a toujours refusé d’aborder cette question dans un souci de préserver les supermarchés existants. Pourtant de nombreuses raisons laissent à penser qu’ils ne seraient pas en concurrence mais plutôt complémentaires.


Priorité aux vraies ou fausses économies ?


En effet, la différence entre les grandes surfaces alimentaires et les hard-discount tend à se réduire. Les premiers mettent en place des marques distributeurs aux prix très attractifs et les seconds développent une stratégie de montée en gamme. En 2024, les hards-discount représentent une part anecdotique, soit 12% du marché en France avec un total de 4.380 magasins. Le trio est le suivant : LIDL, ALDI, Netto alors que le trio des grandes enseignes les moins chères sont : Leclerc, Hyper U et Intermarché.

Cela se confirme au niveau local. Une étude comparative effectuée en janvier 2025 par UFC QUE CHOISIR indique que le panier moyen national pour un couple est de 389 euros. A Morcenx, il s’établit à 382 euros chez Intermarché et 374 euros chez Super U. Une autre étude montre que le gain réalisé entre le même charriot rempli chez LIDL et Super U permet d’économiser 30 euros environ avec le hard-discounter. La guerre des prix est donc bien déclarée, les différentes enseignes n’affichent pas les mêmes prix. Catherine H remarque : « Netto est le hard discount de Inter… Si inter est moins cher sur les haricots verts par exemple de leur marque que Netto c’est pour que l’on fasse toutes les courses au même endroit… »


Aujourd’hui, ces supermarchés low-cost ont gagné la confiance des consommateurs puisque 40% de la population les fréquentent au moins une fois par mois considérant qu’il s’agit d’une solution pratique et économique. Le portrait robot du client est une mère de famille de plus de 45 ans vivant dans une petite ou moyenne ville.

Le principal reproche fait au hard-discount est qu’il y a 10 à 50 fois moins de choix que dans un supermarché classique.

Alors comme les consommateurs multiplient les lieux d’achat pour optimiser leur budget, ils n’hésitent plus à faire des dizaines de kilomètres pour grappiller quelques euros sur le ticket de caisse sans prendre en compte le coût du déplacement… « On fait nos courses à Mont-de-Marsan ou Mimizan et on est gagnant » nous dit Robert R. « Je fais mes courses dans le même magasin et j’essaie de minimiser mes déplacements » dit Eric V.

Combien sont-ils aussi à « faire un Mac Do » après 40mn de route alors qu’ils peuvent déguster de bons burgers sans bouger de Morcenx ?


Une histoire de rapport qualité-prix ?


Plusieurs commentaires font état d’une différence de qualité entre les enseignes qui justifierait des prix plus élevés chez certains. Là encore il faudrait comparer ce qui peut l’être. Généralement on trouve dans tous les supermarchés la barquette de tomates cerises à 0,99 euro. Si vous voulez celles produites à Morcenx, il faudra aller dans un supermarché qui n’est pas présent à Morcenx. Dans nos supermarchés locaux, elles seront, pour le même prix d’origine marocaine !


Des distributeurs disponibles ?


Quoi qu’il en soit, seule une étude de marché portée par un distributeur pourrait déterminer l’intérêt d’une installation sur la commune de Morcenx. Bien construite elle déterminerait les enjeux, les risques, la concurrence… Il faut croire que si une étude existe et qu’aucune enseigne n’a développé de projet sur la commune c’est que le projet n’est pas viable. Si l’étude existe et qu’un projet a été débouté par la municipalité, il serait intéressant que les élus s’expliquent sur les raisons du refus d’un accompagnement de création d’une entreprise destinée à créer des emplois et de la richesse fiscale. Si cette étude n’existe pas, bien malin celui qui pourrait affirmer sans elle l’intérêt commercial ou pas d’une telle aventure.


Hard-discount = esclavagisme moderne ?


Pour Anne-Marie S, les discounters « c’est plutôt de l’esclavagisme moderne » et surtout « une grande surface de plus empêcherait tout implantation en centre ville de quelque magasin que ce soit ». Ils oublient de dire que si des mouvements sociaux traversent les discounters, les enseignes classiques connaissent aussi des grèves à répétition concernant les conditions de travail des salariés.

Certains commentaires font état d’un risque majeur de remettre en cause le petit commerce de proximité (et notamment du centre-ville) si on crée un supermarché supplémentaire. Françoise D pose une bonne question : « Est-ce qu'il y a un commerce de fruits et légumes, de fromages, une épicerie, de chaussures ? « dans le centre de Morcenx ?

Pour Steeve V « un peu de concurrence ne fait pas de mal et peut faire baisser les prix de certains magasins franchisés avec de grosses marges. Les petits commerçants ne seront pas forcément plus impactés que ça. La personne qui prend sa viande à la boucherie ou son gâteau à la boulangerie continuera à le prendre là-bas. Mais pour beaucoup de personnes à faible revenu c’est intéressant. En ce temps de crise, toute économie est bonne à prendre ».

Mais donnons plutôt la parole aux commerçants eux-mêmes. T6 Informatique écrit : « Je ne pense pas que ce serait de la concurrence, à mon avis cela ferait venir des clients des villages alentours, et comme on ne trouve pas tout ce dont on a besoin dans un hard-discount, cette clientèle irait aussi à Super U et dans les autres commerces. Concernant les Morcenais, peut-être qu'ils arrêteraient de faire des expéditions à Dax ou Mont de Marsan et de ce fait cette clientèle consommerait aussi chez nous ». Le bon sens commerçant !


Parole est donnée pour finir aux gérants des supermarchés installés à Morcenx. Nous vous proposons de donner leur point de vue dans le prochain article.

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