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SAUVONS NOS DERNIÈRES EXPLOITATIONS AGRICOLES

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Le Ministère de l’Agriculture vient de publier les chiffres de son enquête triennale sur l’activité des exploitations agricoles avec un constat sans appel d’une disparition inquiétante du nombre de celles-ci, y compris dans la première région agricole française.

Entre les départs à la retraite des agriculteurs non remplacés, les défaillances des petites exploitations, les concentrations, la flambée du prix du foncier freinant l’installation des jeunes ou encore la frilosité des établissements bancaires… tous les indicateurs sont au rouge pour le monde agricole.


Nous avons pu consulter les données concernant le Pays morcenais à partir de la fiche synthétique Agreste publiée par la DRAAF Nouvelle Aquitaine et notamment l’évolution de l’activité entre 1970 et 2020, soit un demi-siècle.


Notre territoire est passé de 400 exploitations en 1970 à 62 en 2020 soit une baisse de 84,5%, ce qui correspond à la disparition en moyenne chaque année de 6,5 exploitations. Ces dix dernières années, le nombre d’exploitations étant de plus en plus réduit, on observe surtout dans le pays morcenais un sursaut de la profession. Les exploitations qui perdurent augmentent leur capacité de production : la surface agricole est passée entre 2010 et 2020 de 4.595 ha à 5.212 ha, soit une hausse de 13%, le nombre d’exploitants et de salariés augmente passant de 458 équivalents temps pleins à 598, soit +20%. En revanche, la main d’oeuvre familiale diminue fortement passant de 33 à 12 personnes. On fait donc appel davantage à des salariés permanents (50 à 83) et à des saisonniers (289 à 419). Il y a donc une professionnalisation de la main d’oeuvre et une augmentation des surfaces cultivées. La production de volailles représente encore plus de 50% des exploitations en activité.


Les analystes prédisent une accentuation de la disparition des exploitations à l’horizon 2030 d’autant que les exploitants potentiels recherchent surtout de petites exploitations sur laquelle ils pourraient résider et diversifier leurs activités.


Les élus locaux ont un rôle essentiel pour accompagner les exploitants actuels et ceux qui sont susceptibles de créer une nouvelle activité. Agir au niveau local signifie développer une politique volontariste.

Malheureusement, nos élus locaux du Pays morcenais sont davantage préoccupés à créer des emplois publics qu’à encourager l’initiative privée, qu’elle concerne le monde agricole comme celui de l’entreprise en général, ou le petit commerce local de proximité. Ce n’est en effet pas dans leur logiciel politique… Ils financent l’installation de serres expérimentales sans se soucier de la rentabilité de l’opération, ils décident d’une réglementation restrictive en matière d’agrivoltaisme sans se soucier de l’avis de la Chambre d’agriculture, ils urbanisent des parcelles dont la vocation est essentiellement agricoles…

Il faut un changement de cap. Il faut écouter les exploitants, travailler avec eux à développer une ambition territoriale qui soit favorable à la préservation des terres agricoles et terres naturelles, et à l’installation de nouvelles activités. Ce n’est plus une option si on prétend vouloir offrir une alimentation de proximité.


LNM s’engage à mettre en place un groupe de réflexion sur ce sujet afin de décider d’une politique ambitieuse au service du territoire.

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