top of page

NOTRE PÔLE ENFANCE SERA-T-IL RENTABLE UN JOUR ?

ree

Le pôle petite enfance qui a été mis en place rue Pasteur est composé d’une microcrèche pouvant accueillir 12 enfants et d’une Maison des Assistantes Maternelles qui pourra en accueillir tout autant. Si la microcrèche a commencé son activité, les élus municipaux se font plus discrets sur le calendrier d’ouverture de la MAM. Nous avons déjà évoqué les conditions dans lesquelles ces projets ont vu le jour. Revenons sur un point non moins sensible : celui du financement et du budget d’exploitation.


Au cours du Conseil municipal du 3 septembre 2025, le Maire a réaffirmé le choix des élus d’opter pour une gestion communale de la microcrèche plutôt que de confier la structure à une association comme cela se pratique souvent. Il n’a pas motivé ce choix, sauf à s’en féliciter… Est-ce pour des raisons économiques ? On peut en douter. En effet, si le coût moyen d’un enfant en microcrèche est équivalent quelque soit la structure juridique de gestion du lieu (entre 15.000 à 20.000 euros par an), on peut penser que confier la microcrèche à une association qui gère plusieurs établissements aurait permis une mutualisation des moyens se traduisant notamment par des économies sur les achats et les frais salariaux d’encadrement.


Nous avons constaté que les élus avaient prévu au budget primitif communal une enveloppe de 100.000 euros pour les frais d’exploitation annuels de la microcrèche et de la MAM (produits entretiens, frais de ménage, chauffage, électricité, téléphonie, couches, lait…). Concernant la masse salariale, nous avons calculé, à partir des délibérations du Conseil municipal, qu’elle serait d’environ 105.000 euros bruts eu égard les indices et catégories de personnels annoncés.

Les 4 emplois crées sont englobés dans le tableau des effectifs communaux : 1 adjoint technique territorial pour 22.000 €, 2 auxiliaires de puériculture pour 26.000 € chacune, 1 directrice pour 31.000 €.


Si on souhaite évaluer le coût global de ce projet, il convient également de revenir sur l’investissement dans les bâtiments. Pour rappel des faits, sachant que le foncier (terrain) était déjà acquis par la Mairie, la création de ce service coûte aux Morcenais un total de 1,6 million d’euro (destruction de la piscine, désamiantage des locaux, frais d’architectes, création d’un nouveau bâtiment et restauration de l’ancien). Il convient d’ajouter les récents imprévus pour acheter du mobilier qui a nécessité une enveloppe complémentaire de 10.000 euros.


Par facilité, les élus répondent que le service n’a pas vocation à être rentable et qu’ils ont obtenu d’importantes subventions pour minimiser l’impact sur les finances locales. Le 25 février 2025, en Conseil municipal le Maire annonce : « Malgré les recettes des familles et les aides de la CAF des Landes, les tarifs conventionnés ne permettent pas d’envisager un équilibre financier de la structure ». Déclaration pour le moins étonnante mais prévisible… Contrairement aux idées reçues, la crèche privée ne coûte pas plus chère qu’une crèche publique municipale puisque le tarif d’une place à la crèche est fixé par la CAF dans les deux cas.


Pourquoi alors accepter à Morcenx que la microcrèche soit éternellement déficitaire ?


Nos élus oublient que les subventions, quelles que soit leurs provenances institutionnelles, sont toujours de l’argent public, l’argent des contribuables qu’ils soient Morcenais, Landais ou Français.


A ce titre, il convient qu’il soit utilisé avec parcimonie, en fléchant les priorités du moment. On peut aussi, ce n’est pas une insulte faite aux services publics, se poser la question de leur rentabilité et de leur efficience surtout lorsqu’ils officient sur un secteur également occupé par des acteurs privés qui démontrent leur capacité de rendement.

Commentaires


bottom of page