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N°87 : ARENGOSSE : UN HISTOIRE "FRACASSANTE"

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Suite de notre série sur les communes du Pays morcenais.


A la seule évocation d’Arengosse, on replonge indubitablement dans l’histoire du Capitaine Fracasse. Pourquoi ? Parce que son génial créateur, Théophile Gautier a écrit ce roman en s’inspirant de son séjour au château de Castillon, propriété somptueuse de style Louis XIII inspiré par Gratien de Lherm après avoir rasé le château féodal, qui trône au coeur du village, que l’on aperçoit de loin, sauf à quelques rares occasions comme pendant les journées du patrimoine où les grilles du parc s’ouvrent aux visiteurs. Au fil du temps le château (considéré comme l’un des plus beaux du département des Landes) appartenant aux seigneurs de Baffoigne, a connu de nombreux propriétaires. L’édifice eut à souffrir des troubles de la Fronde (pillage), des guerres de religion (destructions par les troupes de Balthazar en 1635), prise par le chevalier d’Aubeterre en 1653. Propriété des De Poudenx, il passa aux mains de Pierre d’Ismert en 1813. Ce dernier possède une longue biographie passant de simple soldat à capitaine de cavalerie puis baron de l’Empire, général de brigade. Il a acheté le château et s’y installe. A la retraite, endetté après la bataille de Waterloo, il envisage de se séparer du château mais sa femme s’y oppose. Il y meurt en septembre 1826. La famille perd le château en 1838 sur saisie immobilière. Pour les passionnés d’histoire une longue page wikipedia est consacrée à ce personnage hors norme.


Le château de Castillon est réputé pour ses jardins à la française dessinés par le paysagiste André, les façades et toitures sont inscrites au titre des monuments historiques depuis 1948.


Arengosse, 724 habitants fait partie de la communauté de communes du Pays morcenais. On peut découvrir sur sa place centrale un bâtiment Hôtel Gamet ou Hôtel des sources, définitivement fermé depuis quelques années. Sur la place ombragée avec son kiosque à musique on imagine l’ambiance d’antan. L’église néo-gothique Notre-Dame-et-Sainte-Catherine datée de 1893 que l’on peut visiter a été reconstruite sur un premier édifice datant du 12ème siècle d’après Prosper Mérimée. On l’a doit au baron Gérard, propriétaire du château et les familles Bourneau et Lareillet.


L’histoire du village remonte avant la conquête romaine. Au Moyen Age, il existait une paroisse aujourd’hui disparue dédiée à Saint-Marie de Bezaudun. Au 13ème siècle on trouve référence de cette communauté villageoise, seigneurie fortifiée.

L’origine du nom actuel viendrait de la désignation topographique « Aran » pour vallée, où coule de Bez, associée au suffixe « ossa » pour « endroit où il y a… »

De nombreux objets : silex, haches en pierre taillée, en cuivre, en bronze avec anneau, datant de la préhistoire, puis vases, plats, urnes, jarres gallo – romaines, ont été découverts et sont exposés dans le parc des Sept Eaux, au centre du village.

Des lieux–dits, « Tuc de Mouréou », de la « Motte vieille », sortes de mottes fossoyées, rappellent un passé défensif.


Comme dans toutes les communes du Pays morcenais, il faut rendre visite aux sources présentes sur le territoire. La source de l’Eau Rouge tiendrait son nom des anciennes forges, provoquant une forte teneur en fer et une nature ferrugineuse. Non loin d’elle se trouve la source de l’Agneau Pascal. Réputée pour être une véritable cure de jouvence, elle apporte également fraicheur lors des chaleurs estivales. Selon la légende, son eau apportait force et vigueur aux agneaux qui venaient s'y abreuver, tout en donnant à leur chair une saveur rare.

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