N°61 : DEUX MORCENAISES AU DESTIN EXCEPTIONNEL : CORA ET MARIE LAPARCERIE
- La Nouvelle Morcenx
- 15 juin
- 2 min de lecture
PARTIE 4 : CORA, UNE FEMME AUX MULTI-FACETTES

En 1923, Cora interprète La vagabonde d’après le roman éponyme de Colette. Cette année-là elle décide de prendre la direction du théâtre Mogador rebaptisé « Théâtre Cora Laparcerie ». Elle créée la pièce Le Masque de fer de Maurice Rostand. Cette expérience artistique à grand spectacle tourne court.
En 1925, elle poursuit sa carrière à l’international avec 14 pièces du répertoire français.
En 1926, Cora reçoit la Légion d’honneur au titre de l’instruction publique et des Beaux-arts des mains d’Edouart Herriot, autour d’un buffet de 350 invités et prend la direction de la Nouvelle Scala.
Début 1927, à 52 ans, Cora tombe malade et interrompt sa carrière théâtrale l’année suivante. Elle part se reposer sur la Côte d’Azur en famille. Cela ne l’empêche pas de poursuivre des activités culturelles : elle met en scène des pièces, écrit des articles et enregistre des émissions radiophoniques dont une pièce écrite par elle La Vraie Carmen sur Radio-Paris en 1935. Elle reprend la direction de « son » théâtre devenu « La Renaissance-Cora ». Elle permet à sa fille Miarka Laparcerie (nom de scène Jacqueline) de monter sur scène dans la pièce Notre dame des songes de Simon Gantillon. Le succès n’est plus au rendez-vous, elle doit vendre « son » théâtre.
Comme sa soeur Marie, Cora aime écrire des poèmes. Son premier poème parait en 1910 dans la revue Je sais tout. Elle rédige plusieurs recueils en 1924 et 1950. Le dernier « Amour redoutable et divin » est dédié à son mari.
Le 2 septembre 1946, Jacques Richepin meurt sur l’île de Tristan. Il est inhumé dans la chapelle familiale.
Cora disparait à Paris le 28 août 1951. Elle rejoint son mari dans la Chapelle de l’île.
Malgré ses nombreux succès et sa notoriété dans le Tout Paris de l’époque (on disait familièrement « on va chez Cora »), l’artiste tombe dans l’oubli.
Sa fille, qui a épousé l’acteur Jean Max, s’éteint le 8 mai 1956 en Savoie.
Toute la famille repose dans la chapelle de l’île, nichée dans un coin de verdure près du jardin exotique de Cora.
Une personne toutefois ne l’a pas oubliée. Il s’agit de Pierre Cassou, Morcenais et admirateur de Cora. Celui-ci collectionnera durant 40 ans des objets personnels et un fonds documentaires qu’il lèguera à la ville de Douarnenez après que celle de Morcenx ait refusée ce leg. L’île Tristan est devenue propriété du Conservatoire du littoral en 1995. Pierre Cassou a rédigé une biographie de l’artiste en 2010 « Cora Laparcerie, actrice landaise : des fleurs et des épines » aux éditions Mémoires en Marensin.
Si Cora et Marie ont connu une trajectoire professionnelle parallèle, c’est bien l’actrice qui a toujours été davantage sous les feux des projecteurs que la journaliste engagée. Si la ville de Douarnenez est désormais intimement liée à l’hommage de Cora, peut-être Morcenx pourrait-elle s’enticher de promouvoir l’oeuvre et la personnalité attachante de Marie…




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