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LA TRIBUNE LIBRE DE YANN N°11




Grand sujet qui anime la politique française : mobiliser la jeunesse pour qu’elle aille voter. Cependant, bien qu’ils y mettent tous énormément de volonté, les efforts effectués ne semblent pas porter leurs fruits… La jeunesse serait-elle donc dépolitisée ? Une réponse simple : non.


En effet, le sujet est bien plus complexe qu’il n’en a l’air aux premiers abords. Il est vrai que l’expression traditionnelle de la politique touche moins les jeunes qu’auparavant. Les chiffres parlent pour eux-mêmes : le taux d’abstention des 18-24 ans ne cesse d’augmenter. Pour autant, les jeunes sont beaucoup plus sensibles aux questions d’actualité sociétale, à l’écologie, à l’égalité entre les genres ou encore à la lutte contre le racisme. Nos engagements passent par de nouveaux moyens de mobilisation comme les pétitions par exemple.


À l’échelle de notre commune, les jeunes ne semblent pas s’intéresser réellement à la vie politique locale. Pour quelles raisons ?


Pour commencer, parce que le champ politique local ne semble être cantonné qu’à une unique force politique : le parti socialiste. Depuis plusieurs décennies le parti à la rose est hégémonique  à Morcenx. Depuis tant d’années, pourquoi n’a-t-il pas réussi à solutionner les problèmes locaux tels que le manque d’entreprises, la fermeture des commerces ou le vieillissement de la population ? La jeunesse quelque peu désabusée de la situation ne s’exprime donc plus aux élections municipales pour un parti qui fait toujours la course en tête.


Ensuite parce qu’il manque une réelle opposition dans notre commune. Les deux autres listes menées ne sont pas assez visibles. La première dirigée par Monsieur SCOGNAMIGLIO pratiquant la politique de la chaise vide ne peut attirer la jeunesse par son manque d’actes concrets. La seconde conduite par Monsieur EECKHOUDT qui est la moins représentée des trois au conseil municipal ne peut agir seule face aux actions du maire. Il est donc urgent qu’une nouvelle force s’impose dans le paysage politique local qui puisse fédérer le plus grand nombre et donne envie  aux jeunes de trouver le chemin des urnes et de l’action publique, car l’absence d’une réelle politique publique de la jeunesse ne donne aucune motivation pour participer aux élections. En d’autres termes les jeunes se sentent exclus. Le maire et sa majorité votent en effet pour des projets d’ampleur : un restaurant payé par le contribuable, la vente d’une maison à destination d’un service pour personnes âgées, mais que retenir pour la jeunesse ? La sécurisation du centre de loisirs ? Elle qui n’arrive que 23 ans après la création de l’association CLEM ! L’installation d’une MAM alors qu’une était déjà présente sur le territoire ?


La réponse à la question initiale d’une jeunesse qui n’aurait plus goût et foi en la politique locale vient donc peut-être d’être expliquée par ces arguments. Pourtant nous pourrions en ajouter d’autres tels qu’une politique publique faite dans l’opacité et qui empêche quiconque de s’intéresser réellement à ce qui se fait.

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