PROJET SAINT-JOURS : LE CONTRIBUABLE MORCENAIS ASSUME LA GARANTIE DES EMPRUNTS
- La Nouvelle Morcenx
- 1 oct. 2024
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Les travaux de la future « maison autonomie » sur la propriété patrimoniale maison Saint-Jours ont débuté avec l’arrivée de pelles mécaniques qui ont commencé par arracher les arbres magnifiques du parc. Nul besoin de s’inquiéter outre mesure puisque le projet est constitutif de « la politique ambitieuse » de notre municipalité si on se réfère à la présentation faite par le Maire dans le dernier MAG. Il oublie juste de préciser que ce n’est plus un projet communal à partir du moment où la propriété a été vendue pour permettre cette réalisation. Nous l’avons déjà écris ici : le terrain et la maison Saint-Jours ont été acquis pour seulement 115.000 euros par la SA.ENEAL. Il y a fort à parier que cet ensemble en plein coeur de ville aurait pu être vendu 3 fois le prix obtenu. On nous répondra que la commune a demandé le prix fixé par les Domaines (service de l’Etat) et qu’il ne faut pas faire de spéculation sur un projet à vocation médico-social. On aurait apprécié la même réciprocité pour l’achat du cabinet médical par la commune qui a pourtant payé le bien 30% plus cher que l’estimation effectuée par le même service des Domaines !
On relevait par ailleurs qu’il était étonnant que les travaux tardent depuis la délibération actant la vente du bien. En effet ENEAL a repoussé à plusieurs reprises la signature de l’acte de vente et a fini par lancer un marché public le 21 septembre 2023 avec une estimation administrative des travaux de 2.806.293 euros. Le 18 septembre 2024, la Communauté de communes du Pays Morcenais délibère en faveur d’une garantie d’emprunt au bénéfice d’ENEAL. A cette occasion, on apprend que la société a contracté 6 emprunts pour un montant total de 3.395.222 euros (soit +21% par rapport à l’estimation administrative de base). Cela signifie concrètement que si la société est défaillante et ne peut assurer le remboursement des emprunts, le contribuable morcenais devra débourser 1.657.611 euros (soit 50% des sommes engagées par la société). Si les collectivités territoriales accordent régulièrement aux bailleurs sociaux des garanties de prêts immobiliers, si le non acquittement d’une dette relève de situations rares, il n’en demeure pas moins possible et ces collectivités prennent donc un grand risque financier.
On doit rappeler par ailleurs que le futur établissement sera conventionné avec le Département pour bénéficier d’une prise en charge partielle du coût journalier des futurs résidents, à la condition que le projet soit également porté par le CIAS… ce qui est le cas. Reste à espérer que les morcenais seront prioritaires pour l’accès à ces logements dont ils assument finalement collectivement les risques financiers et sur une période de 40 ans !




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