N°60 : DEUX MORCENAISES AU DESTIN EXCEPTIONNEL : CORA ET MARIE LAPARCERIE
- La Nouvelle Morcenx
- 8 juin
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PARTIE 3 : CORA, GRANDE TRAGÉDIENNE DE THEATRE
Marie-Caroline quitte Morcenx très jeune puisqu’elle est élevée au Couvent de l’Assomption de Bordeaux. Dans le cadre des matinées enfantines, elle monte sur les planches. Elle joue aussi chez des amis et se fait remarquer par l’acteur Coquelin. Remarquant un « vrai tempérament scénique », ce dernier réussit à convaincre la mère de laisser partir la jeune fille à Paris pour débuter une carrière d’artiste. Elle est engagée à l’Odéon et commence une carrière exceptionnelle dans des répertoires classiques et modernes. Cora s’invite sur plusieurs scènes au Théâtre Antoine et à celui de la Porte Saint-Martin. Elle joue notamment « Les Truands » du poète et futur académicien Jean Richepin. A tout juste 20 ans, celui-ci écrit La Cavalière en 1900 et confie le rôle principal masculin à Cora.
Cora « superbe brune au sourire canaille » rencontre Jacques, le fils ainé de Jean. C’est l’homme de sa vie. Le mariage a lieu le 6 mai 1901. En 1902, Cora donne naissance à son fils François (1902-1981) qui deviendra artiste-peintre.
En 1910, Jacques Richepin, auteur dramatique, écrit Canto chez les courtisanes avec Cora dans le rôle-titre. La pièce déclenche les foudres de l’église mais connait une belle notoriété à Paris, en province et même à l’étranger.
En 1911 le couple fait l’acquisition, avec Jean, de l’île Tristan au large de Douarnenez qui devient un lieu de villégiature mondain. Jacques achète un voilier baptisé Coran qui deviendra le fameux Pen Duick d’Eric Tabarly.
Cora tout en parcourant les scènes du monde entier devient directrice de ensuite de théâtres. Elle commence par Les Bouffes parisiennes (1907-1913), scène dédiée aux opérettes, où elle entreprend des travaux de rénovation puis crée des pièces légères à succès. Elle poursuit en prenant la direction du Théâtre de la Renaissance (1913-1928) autrefois dirigé par Sarah Bernhardt. Elle ouvre le théâtre avec une pièce de son mari Le minaret mis en musique par Tiarko Richepin, frère de Jacques. La danseuse Mata-Hari se produit durant un mois sur ces mêmes planches.
En 1913, c’est la naissance de Jacqueline Miarka, la fille au prénom fétiche.
En 1916, Cora programme la pièce La guerre et l’amour de Jacques au retour de salonique où il était aviateur dans l’armée d’Orient.
En 1920, elle crée la pièce Mon homme de Francis Carco dont la chanson titre est interprétée avec succès par respectivement… Mistinguett puis Edith Piaf !
A suivre…
PARTIE 4 : CORA, UNE FEMME AUX MULTI-FACETTES
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