LA PISCINE OLYMPIQUE DETRUITE A QUELQUES MOIS DES JEUX OLYMPIQUES
- La Nouvelle Morcenx
- 24 juin 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 sept. 2024

Le 26 juin 1968, la piscine olympique de Morcenx est inaugurée en grande pompe.
Le 8 août 2022, le Maire ordonne la démolition de la piscine fermée à la fin des années 2000.
Entre ces deux dates, des milliers de bébés-nageurs, de personnes du 3ème âge, de scolaires et d’amateurs d’eau douce ont profité de ce bassin exceptionnel devenu vétuste au fil du temps.
Pourquoi détruire ce symbole du sport local ? Ce lieu de socialisation et d’échange intergénérationnel ? Pour les élus, la mise aux normes de la chaufferie (entre autre) et le désamiantage aurait coûté 3 millions d’euros. Un budget sans commune mesure avec les coûts constatés partout en France d’après l’Agence Nationale du Sport : 90% des piscines construites dans les années 60/70 ont réussi à être rénovées pour moins de 900.000 euros dans le cadre du contrat de plan Etat/Région. Il y avait donc un scénario à envisager pour relancer cet équipement plutôt que celui de sa destruction évaluée à 541.666,67 euros HT (délibération du 16/12/2021).
Cette précipitation à détruire signe l’impossibilité financière de la reconstruction. En effet, construire une piscine neuve aujourd’hui avec un bassin de 25 x 10 mètres de long nécessiterait un investissement d’environ 4 millions d’euros.
Pour information, la rénovation ou la construction d’un tel équipement peut être prise en charge à 60% par l’Agence Nationale du Sport, la dotation de soutien à l’investissement local et un prêt à taux 0% peut être obtenu grâce au concours de la Banque des Territoires. Dans le cadre du « Plan génération 2024 », une enveloppe de 300 millions d’euros sur 3 ans est prévu pour financer jusqu’à 80% la rénovation de 500 piscines… à quelques mois près, celle de Morcenx aurait pu en bénéficier.
Cet équipement était souhaité par la population, beaucoup moins par les élus et pourtant… Dans le cadre de l’intercommunalité, les 6 collectivités du Pays morcenais qui représentent un bassin de vie de 9.370 habitants (INSEE 2020), pouvait se doter d’un tel équipement et en supporter la charge d’exploitation. Il suffisait de déclarer ce projet d’intérêt communautaire et de l’ajouter, au même titre que la médiathèque, à la liste des équipements culturels, sportifs ou d’enseignements (voir les statuts de 2016).
A la place, le Maire fait miroiter l’installation d’un bassin dédié dans le Lac d’Arjuzanx pour 150.000 euros… une plaisanterie pour les professionnels et enseignants consultés…




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